dimanche 14 août 2022

Le Coach n'est pas un Conseiller

C’est bien mal connaitre le métier de coach et ce qu’est le coaching que d’utiliser le terme coach pour proposer, dans le domaine marchand, un ensemble de personnes en capacité de vous éclairer dans vos choix à propos de votre banque, de l’aménagement de votre dressing, ou de la meilleure façon de vous mettre en valeur. Le coaching n’est pas approprié à une offre qui, même si elle emploie le questionnement, n’en est pas moins du conseil. 

Les fondamentaux du coaching 

Pour le client quelque chose doit changer, s’améliorer ou se construire. En séance le coach suit un modèle orienté solution dans un contexte de projet. Basé sur le « comment », il permet à son client de mettre en œuvre des actions dont le but sera d’améliorer ou de changer quelque chose dans un domaine de vie personnel ou professionnel, en résumé, il s’agit de permettre au coaché d’atteindre l’objectif qu’il s’est fixé.
Le coach occupe la position égale voire « basse » vis-à-vis du client, ce qui signifie que le client est le seul à connaitre la solution. Le coach, par la relation d’aide, va permettre au coaché de faire émerger son potentiel dans une co-construction basée sur la confiance. Un contrat vient poser le cadre de l’intervention dont chaque partie garde la maîtrise. 

Les fondamentaux du conseil

Pour le client, il se produit dans sa vie un événement, un choix à faire. Il n’a ni l’expérience ni l’expertise requise pour y répondre. En rendez-vous le conseiller va examiner la situation, le contexte, les contraintes du client. Le conseiller va mettre en œuvre sa connaissance du sujet, son expertise technique, son expérience pour apporter à son client la meilleure solution ou le meilleur produit.
Le conseiller occupe la position « haute » vis-à-vis du client, c’est-à-dire que la solution vient de lui, il a la connaissance technique de son produit, des autres produits similaires et concurrents, il offre  l’opportunité pour le client de fixer son choix par le biais du transfert de connaissance. Le client est dans cette attente. Un climat de sympathie et de confiance vient nouer le lien. 

En conclusion

Il est inapproprié de vouloir substituer le terme de conseiller par le terme de coach. Il s’agit peut-être une façon de s’exprimer « tendance » mais qui n’apporte cependant rien au métier de conseiller. A croire que personne ne s’est jamais trouvé en difficulté et n’ai jamais été soulagé, tranquillisé après qu’un conseiller l’ai fait bénéficier de son expertise.