lundi 30 janvier 2023

LE SILENCE

Le dictionnaire définit le silence ainsi : Fait de ne pas parler, absence de bruit.
En musique, le terme exprime la coupure du son. Le silence en musique est un temps pendant lequel le musicien arrête de jouer. Il est volontaire, inscrit sur la portée et pour le musicien, porteur de sens. L’auditeur, quant à lui, retient son souffle le temps d’un silence… 

Dans le quotidien

Toute activité humaine est génératrice de bruit. Le monde moderne en a créé et en crée toujours plus. De la motorisation des outils à l’explosion des moyens de diffusion et d’audition, du plus doux au plus fort, le bruit a envahi nos vies. Agréable ou insupportable, le bruit s’impose à nous, peu de nos moments lui échappent. Plus la technologie avance, plus nous nous voyons proposer d’alertes en tout genre venant de nos téléphones, de voix invitantes venues de nulle part, jusqu’à imposer à nos oreilles des éméteurs de son. Ces nouveaux outils, si utiles au quotidien, ne sont-ils pas porteurs d’isolement vis-à-vis des autres mais aussi vis-à-vis de soi-même ? Le bien-fondé des instants de silence ne semble plus opérer qu’à de très courts moments, encore faut-il pouvoir y accéder. 

En coaching

Le coach, par une construction dialectique, encourage le coaché à la verbalisation. Il organise ainsi pour son client les moyens d’exprimer ses objectifs, d’examiner ses motivations, d’identifier ses blocages, d’élaborer ses plans d’actions. Il s’agit d’un mode relationnel singulier dont le but est de faire émerger la solution à la problématique du client dans un climat collaboratif basé sur la confiance. Si l’écoute active est au cœur de la pratique, le silence, introduit de façon appropriée par le coach, trouve naturellement sa place comme vecteur de réflexion pour le coaché. Le silence ouvre un espace intime retrouvé, dans lequel cheminent interrogations, prise de conscience, recentrage sur les valeurs du coaché et déploiement de sa liberté de décision.




dimanche 14 août 2022

Le Coach n'est pas un Conseiller

C’est bien mal connaitre le métier de coach et ce qu’est le coaching que d’utiliser le terme coach pour proposer, dans le domaine marchand, un ensemble de personnes en capacité de vous éclairer dans vos choix à propos de votre banque, de l’aménagement de votre dressing, ou de la meilleure façon de vous mettre en valeur. Le coaching n’est pas approprié à une offre qui, même si elle emploie le questionnement, n’en est pas moins du conseil. 

Les fondamentaux du coaching 

Pour le client quelque chose doit changer, s’améliorer ou se construire. En séance le coach suit un modèle orienté solution dans un contexte de projet. Basé sur le « comment », il permet à son client de mettre en œuvre des actions dont le but sera d’améliorer ou de changer quelque chose dans un domaine de vie personnel ou professionnel, en résumé, il s’agit de permettre au coaché d’atteindre l’objectif qu’il s’est fixé.
Le coach occupe la position égale voire « basse » vis-à-vis du client, ce qui signifie que le client est le seul à connaitre la solution. Le coach, par la relation d’aide, va permettre au coaché de faire émerger son potentiel dans une co-construction basée sur la confiance. Un contrat vient poser le cadre de l’intervention dont chaque partie garde la maîtrise. 

Les fondamentaux du conseil

Pour le client, il se produit dans sa vie un événement, un choix à faire. Il n’a ni l’expérience ni l’expertise requise pour y répondre. En rendez-vous le conseiller va examiner la situation, le contexte, les contraintes du client. Le conseiller va mettre en œuvre sa connaissance du sujet, son expertise technique, son expérience pour apporter à son client la meilleure solution ou le meilleur produit.
Le conseiller occupe la position « haute » vis-à-vis du client, c’est-à-dire que la solution vient de lui, il a la connaissance technique de son produit, des autres produits similaires et concurrents, il offre  l’opportunité pour le client de fixer son choix par le biais du transfert de connaissance. Le client est dans cette attente. Un climat de sympathie et de confiance vient nouer le lien. 

En conclusion

Il est inapproprié de vouloir substituer le terme de conseiller par le terme de coach. Il s’agit peut-être une façon de s’exprimer « tendance » mais qui n’apporte cependant rien au métier de conseiller. A croire que personne ne s’est jamais trouvé en difficulté et n’ai jamais été soulagé, tranquillisé après qu’un conseiller l’ai fait bénéficier de son expertise.

dimanche 14 mars 2021

Le Coaching et Socrate

Quand on entend parler de coaching, on entend parler de Socrate, de sa « méthode » et de l’emblématique phrase inscrite au fronton du temple de Delphes:  « connais-toi, toi-même ».

SOCRATE

Tragique destin

Peut-être Socrate a-t-il péri par excès d’intégrité. A soixante-dix ans, il est jugé sur le chef d’accusation de « détournement de la jeunesse et d’impiété ». Il se défend sans convaincre. Pendant son emprisonnement, dans l’attente de son exécution, son ami Criton évoque une possible évasion, mais Socrate refuse. Il est respectueux des lois même si certaines sont injustes.  Condamné à mort en 399 av. J.-C. il boit la cigüe jusqu’à ce que mort s’en suive, laissant ses proches au désespoir. 

Pourquoi de telles accusations ? 

Un délit grave, celui d’impiété 

En Grèce Antique, la religion et la politique sont étroitement liées dans les actes de la vie. Socrate dit respecter les rites et cultes auprès des divinités de la Cité comme tout bon Athénien. Cependant, il ne cache pas être guidé, depuis son enfance, par une autre divinité, le dieu Apollon. Cette proximité n’est pas du goût de tout le monde. Bien que se disant sans appétit pour la politique, Socrate n’y échappe pas. Athènes est une cité démocratique où chaque citoyen est appelé, un jour ou l’autre et par tirage au sort, à remplir une fonction auprès du Conseil, de l’Assemblée ou de la Justice. Devenu pour un temps Sénateur, il est le seul à s’opposer à la condamnation à mort d’un groupe de généraux  au commandement pendant la guerre du Péloponnèse. Ces généraux auraient dû être jugés individuellement, Socrate déclare la procédure illégale et le bien-fondé de l’accusation douteux. Son attitude suscite bien des remous dans la ville.  Qu’importe la critique, Socrate sait que l’exécution des généraux ne va pas redonner à Athènes sa souveraineté. Athènes a perdu cette guerre face à Sparte. Un conflit de 30 ans. Une suite de campagnes militaires auxquelles Socrate a participé au moins pour trois d’entre elles. Les pieds nus dans la neige, connaissant la faim et les horreurs le soldat Socrate s’y était distingué dit-on par son courage et ses actes de bravoure.   

Lors du procès fait à Socrate, il lui est reproché également de détourner la jeunesse à cause de ses idées. Lui-même dit n’avoir aucun disciple. Dans sa démarche il est seul avec son interlocuteur. Pourtant, un ensemble de jeunes gens enthousiastes, dont Platon et Xénophon, suivent assidûment les conversations qui s’établissent régulièrement entre Socrate et les Athéniens ou les voyageurs de passage. Il semble que son discours détonne et dérange dans le paysage habituel des nombreux intellectuels et savants circulants dans Athènes. De même sa farouche opposition aux Sophistes est notoire. Néanmoins Socrate s’est forgé un nom parmi les philosophes, et une réputation d’homme sage. Aussi lorsqu’Aristophane crée  Les Nuées,  pièce comique mettant en scène un Socrate ridicule perché dans le « pensoir »,  il s’agit peut-être pour l’auteur d’inclure tous ces penseurs dans un même  « panier » sous les traits du plus connu d’entre eux.  

Un peu de son histoire 

A Athènes, aux environs de 469 av. J.-C. naît Socrate dans une famille de la classe moyenne. Son père est sculpteur – tailleur de pierres, et sa mère exercera son métier de sage-femme après le décès de son époux. Socrate a alors 18 ans. Il a appris le métier de son père mais très vite il va préférer consacrer sa vie à la philosophie. Il a reçu un enseignement élémentaire et a bénéficié d’un accès à l’étude de la musique. Le reste de son savoir on le qualifierait de nos jours « d’autodidacte ». En effet, il fréquente les enseignants d’écoles philosophiques ainsi que la maison du riche Callias, un endroit où se réunissent les Sophistes les plus célèbres. A cette époque Athènes rayonne par sa dynamique culturelle ce qui attire, venant d’un peu partout, nombre de penseurs et autres savants avec lesquels Socrate ne manque pas de s’entretenir. Son goût d’apprendre n’occulte cependant pas son esprit critique, ainsi se forge sa vision du monde que sa « méthode » accompagnera dans son atypique parcours.  

Que savons-nous de la démarche philosophique de Socrate ? 

Socrate n’a rien écrit. Voilà bien, là encore, une particularité de cet homme hors du commun. Son nom a pourtant traversé les siècles. Sa vision du monde, nous la connaissons par d’autres philosophes et historiens qui ont écrit sur lui. Principalement par Platon (428 – 348 avant J.-C.) et Xénophon (430 – 352 avant J.-C.) au travers d’un genre littéraire qu’ils ont mis en œuvre et désigné sous le nom de « dialogues socratiques ». Bien que ces œuvres sont les fruits de penseurs ayant eux même leur propre vision du monde et de l’homme, il nous est permis d’entrevoir ce que voulait dire Socrate, et ce que signifie le message inscrit sur le fronton du temple de Delphes dédié à Apollon : « connais-toi, toi-même ». La connaissance de soi et l’éthique de soi furent une raison aux entreprenants dialogues de Socrate. 

Des dialogues pour apprendre sur soi 

Lorsque Socrate aborde l’un de ses concitoyens pour l’inviter à la discussion, il a pour objectif d’explorer toutes les idées émises à propos d’un sujet et aussi de pouvoir les confronter aux siennes. Au fil de la conversation, est très rapidement évoquée l’hypothèse que le concept de l’interlocuteur ne s’applique pas à l’ensemble des circonstances, ainsi qu’à l’ensemble des individus. L’affirmation de départ de la personne, remise à l’examen se trouve ainsi fragilisée. Le but de Socrate lors de cet exercice n’est sûrement pas de mettre son interlocuteur en difficulté, quoi qu’il y parvienne très bien. Il a un objectif bien plus sage et pédagogique : amener son partenaire à examiner ce qu’il déclare connaitre d’un sujet afin d’y trouver de quoi son savoir est constitué et ce qui l’a conduit à cette définition. Il pourra mieux cerner ainsi la valeur de ce qu’il affirme.  Socrate veut éveiller les Athéniens pour leur plus grand bien. Leur faire prendre conscience de ce qui les dirige dans la conception de leurs pensées et de leurs actes. Les libérer de concepts qui ne sont peut-être induits que par leur propre désir ou le désir d’autrui. Il est incompris dans sa démarche et nombre d’Athéniens se  méfient de leur interpellateur.  Apostropher les passants dans la rue était chose courante à Athènes à cette époque. De nos jours plus personne n’imagine une telle situation. La manière pourtant ne change rien à la profondeur de la pensée de Socrate et son message à traversé les siècles : la réflexion « éthique ».  N’est-ce pas à notre époque un modèle approprié plus que jamais ? En plaçant l’éthique au cœur des idées il est possible d’assurer l’accomplissement et la continuité des plus grands projets pour le bien de tous. 

« LA  METHODE » de Socrate 

Il s’agit d’un système de questionnement parvenant à la  « maïeutique » ce mot signifiant « art d’accoucher des esprits ». Un choix de questions visant à faire « accoucher » les solutions. Ainsi Socrate offre-t-il à ses interlocuteurs la possibilité de découvrir les vérités qu’ils possèdent eux-mêmes.
Ce que le coaching emprunte à Socrate c’est ce questionnement. Par un système de clarification le coach va permettre au coaché d’apprendre sur lui-même afin d’ouvrir toutes les perspectives. Par exemple, en identifiant et éliminant les pensées limitantes, le coaché libère le champ des possibles. Il prend conscience de ses propres capacités, ce qui l’encourage à engager les changements nécessaires à son épanouissement.

vendredi 22 janvier 2021

TENIR

Les moments d’intense tension, les changements non voulus, la peur de l’inconnu, risquent de produire des effets dévastateurs sur notre organisme si nous n’avons pas un minimum d’entrainement pour les affronter.
La crise que nous vivons actuellement avec l’épidémie de Covid19 est inédite et chacun doit faire preuve d’adaptabilité sans y avoir été préparé. Une aussi longue période de conditions anormales de vie réduit les capacités de résistance. Il s’agit de changements importants dans notre manière d’échanger avec les autres, de nous comporter en famille, d’exercer notre métier. Pour certains, l’isolement peu devenir insupportable. Pour d’autres, le recours aux nouvelles technologies du numérique, représente un véritable handicap.

Le mécanisme de stress est normal. Grâce à l’alerte déclenchée, nous allons mobiliser nos énergies afin de faire face à la pression. Si  l’organisme est dépassé car il ne trouve pas la réponse adaptée à la situation, il y a risque de perte de contrôle et exposition à des effets psychologiques et physiques délétères pour notre santé. Le soutien par l’entrainement présente un intérêt pertinent tant dans le domaine personnel que professionnel.
En période de grande tension nos batteries d’énergie vont fonctionner à plein régime. Si nous n’en prenons pas soin, assurément au pire moment l’une d’elles va lâcher. 

Quelles sont nos batteries d’énergie ?

Elles sont au nombre de trois, le Mental, les Emotions, le Physique.

Renforcer le mental est d’une importance capitale. Se donner un objectif accessible, si petit soit-il et croire en notre potentiel afin de visualiser notre propre avenir, même si c’est demain. Nous recentrer sur nos valeurs. Booster le mental en imaginant de nouvelles passions et en activant la pompe à rêves.

Les émotions sont vitales. Les identifier lorsque nous les ressentons, c’est déjà nous donner la possibilité de mieux les gérer. Elles sont : la Colère, la Joie, la Tristesse, la Peur. La réaction émotionnelle devenue hors de contrôle va entraîner l’affolement du mental et l’épuisement du corps ainsi que la mise en place de mécanismes de défense non appropriés à la situation. Les mots d'ordre pour espérer calmer nos émotions, apaiser le mental et soulager le physique sont : Anticipation, quand cela est possible, Discernement, cela va nous permettre de savoir sur quoi nous pouvons agir ici et maintenant. Si nous n’avons aucun point de maîtrise sur l’évènement nous allons devoir être réaliste, Relativiser, reconsidérer, et peut-être lâcher prise et Positiver. 

Notre corps sollicité sans cesse et n’importe comment mérite un peu d’attention. Lorsque ça va mal, ça fait mal ! La sédentarité de nos vies urbaines ne fait qu’aggraver ce fait. Pratiquer un sport ou une activité physique comme la marche est bénéfique à tout âge. Bouger les muscles et les articulations, respirer, se détendre et le mental va mieux. Manger est une activité de choix dans notre quotidien. Mais au fait, que mangeons-nous ? Et notre sommeil, de quelle qualité est-il ? S’accorder des repas au bon moment de la journée c’est déjà faire une pause bienfaisante. Se laisser emporter à l’heure d’endormissement après quelques pages de lecture et les rêves en seront plus beaux !  

Enfin, et selon une expression bien connue « parce que nous le valons bien » offrons nous des cadeaux qui font du bien. Qui ne s’est jamais senti en forme après : Une bonne nuit et un petit déjeuner de dingue ?  Une balade à pieds les yeux dans le paysage que nous ne voyons plus d’habitude ? Une bonne rigolade, en regardant ce film adoré ou un humoriste de talent ? Avoir chanté à tue-tête quelques chansons de notre répertoire préféré ? Nous être laissé porter par nos envies sur les ailes de notre imaginaire ?  

Rien de bien difficile, mais un grand pas vers soi. Un peu d’entraînement et beaucoup de plaisir. 

Article tiré d’un atelier du même nom créé par Chantal Langlois

samedi 9 janvier 2021

Le Coach n’est pas un Thérapeute

La chose peut sembler évidente, néanmoins voici un petit rappel des différences entre le Thérapeute et le Coach. Commençons par quelques similitudes entre les deux activités.

Les similitudes

Ce sont des spécialistes de l’accompagnement, de l’écoute, du questionnement. Ils sont empathiques, ne donnent pas de conseils, ne portent pas de jugements. 

Ce qui les distingue 

Les fondamentaux

Dans le programme de coaching, pour le client quelque chose doit changer, s’améliorer ou se construire, on parle d’objectif.
Dans le suivi thérapeutique, pour le patient quelque chose doit être soigné pour construire, on parle de pathologie, de troubles comportementaux. On corrige des désordres cognitifs, des difficultés de fonctionnement. 

L’approche professionnelle

Le Coach suit un modèle orienté objectif dans un contexte de projet. Basé sur le « comment », il permet à son client de mettre en œuvre des actions dont le but est d’améliorer, de changer dans un domaine de vie personnel ou professionnel.
Le Thérapeute suit un modèle médical. Il est à la recherche des problèmes par l’analyse. Basé sur le « pourquoi », il aide le patient à résoudre les souffrances du passé, à gérer les traumatismes. 

La relation

La relation d’aide par le coaching est un partenariat. Elle peut être contractualisée, elle comporte un cadre. Le client est libre d’appliquer les actions qu’il a décidées en séance. Le Coach n’est pas tenu au résultat.
La relation du patient avec le Thérapeute est une alliance. Elle n’est pas contractualisée. Le suivi est souvent un lent processus et peut être considéré comme une dépense de santé. 

Des disciplines bien distinctes et qui offrent cependant une complémentarité intéressante. L’une pour aider à dépasser l’aspect pathologique ou douloureux, l’autre pour accompagner de nouveaux projets de vie.

mercredi 13 juillet 2016

Bienvenue sur le blog d'Infocoaching


Bienvenue sur le blog de Chantal Langlois - Coach. Je me lance aujourd'hui dans la rédaction de ce blog où je souhaite offrir aux visiteurs des posts clairs dans les domaines en lien avec le coaching. Il se pourrait que j'y traite aussi de sujets d'actualité avec mon regard de coach !
En attendant je vous invite à vous promener sur les différentes pages d'Infocoaching.

photo : (c) florentb